De multiples activités professionnelles, en milieu agricole, industriel ou dans le secteur du bâtiment peuvent, ou ont pu, exposer les travailleurs à l’inhalation de gaz, poussières, fumées et/ou aérosols. Ces derniers peuvent de nature variable : particules minérales par exemple amiante ou silice, mélanges complexes de gaz et particules métalliques dans les fumées de soudage, particules végétales chez les agriculteurs ou les boulangers, bioaérosols constitués de micro-organismes bactériens ou fongiques chez les agriculteurs mais également chez les usineurs en cas de contaminations de fluides de coupe. Ces expositions, facteurs d’agressions de l’appareil respiratoire peuvent favoriser l’apparition de pathologies diverses, variables selon la nature de l’exposition : troubles ventilatoires obstructifs (asthme, BPCO), pneumopathies interstitielles (pneumoconioses, pneumopathies d’hypersensibilité voire fibroses pulmonaires idiopathiques) mais aussi, pour certaines expositions, de cancers. Ces derniers surviennent souvent plusieurs dizaines d’années après l’exposition pouvant engendrer un phénomène d’épée de Damoclès. Ainsi chez certains sujets ayant été exposés à l’amiante inclus dans des programmes de surveillance un impact sur la santé mentale (anxiété et dépression) et sur la santé perçue a être pu être observé. L’exploration des déterminants de cet impact sur la santé mentale et sur la santé perçue des expositions à l’amiante voire à d’autres cancérogènes professionnels mérite d’être approfondie.